La troisième journée de l’atelier s’est montrée décisive pour les participants qui ont émis le souhait de visiter le site de commercialisation de la semence de la pomme de terre à Buhanga dans la coopérative COOPABU. La visite a commencé matinalement dans le champ communautaire des mamans de la COOPABU qui a une dimension de 5 ares. Le président a expliqué comment ils parviennent à produire la semence de pomme de terre.
Pour le stockage, les participants ont recommandé d’éviter de rapprocher la semence de la toiture en tôle galvanisées pour éviter une accumulation de chaleur. Il faudra également placer des treillis afin d’éviter l’infiltration des rongeurs. On peut utiliser des bambous ou des lattes pour la fabrication des étagères pour favoriser l’aération dans les semences.
Monsieur Sander a pris la parole pour expliquer la façon dont ils stockent et conservent la semence de pomme de terre en Hollande. Les semences sont stockées dans des boites de 2 mètres cubes, fabriquées en planche avec des lattes pour faciliter l’aération. Au-dessous de ces boites on place une palette avec des petits ventilateurs pour faire entrer de l’air fraiche à l’intérieur. La température à l’intérieur comme à l’extérieur du magasin de stockage est enregistrée par un ordinateur. L’hygiène du lieu de stockage est correctement assurée. Une autre façon de stocker la semence c’est de les mettre sur un béton d’environ 3 à 4 mètres de hauteur.
Lors de la germination, la semence est gardée dans des congélateurs à une température de 4°C. La dimension de son magasin de stockage est d’une capacité de 300 tonnes. Ils produisent des semences pour l’exportation, Ces genres de semences sont strictement suivies par les stations de recherche ainsi que de service spécialisé NAK (contrôle de qualité et certification). Le suivi se fait trois fois par saison et une fois avant l’exportation. Un échantillon de trois à cinq sacs est tiré au hasard pour vérifier s’il n’y a pas des pourritures dans le lot à exporter et c’est après cette étape que ce service va certifier la qualité de cette semence avec des cachets sur les emballages. Les emballages de la semence sont adaptés à la conservation et au transport. Le NAK ne teste et certifie que la semence de troisième génération. La Génération 1, 2 et 3 sont des semences de pré base, la S est la semence de base, le SE et enfin le E est la qualité élite, prête à exporter et donc il faut au moins cinq ans pour que la qualité de la semence soit jugée bonne et conforme à l’exportation.
En hollande on peut trouver environ 300 variétés de pomme de terre. Monsieur Sander utilise seulement 7 variétés. Après la présentation de Monsieur Sander des questions ont surgit dans la salle. De ce débat, nous pouvons retenir cette question : y-a-t-il des variétés adaptées au climat chaud? Jusqu`à là en hollande non. La pomme de terre s’adapte à une température qui varie entre 15°C et 25°C pendant la journée et entre 5°C et 15°C pendant la nuit.
A la fin une question a été orientée à monsieur Venant BULUNGU CIRONDE, membre de la COOPABU. Qu’est–ce que tu as déjà gagné depuis que tu fais la pomme de terre? Il a répondu qu’il a réussi à améliorer son habitat par des matériaux durables et qu’il a fait étudier ses dix enfants grâce à la pomme de terre. C’est par cette réponse que nous avons clôturé la troisième journée pour regagner la ville de Bukavu vers 15 heures.
