Au 5ème et dernier jour de la formation le point de chute demeure l’Institut National d’Etude et Recherche Agronomiques, en sigle INERA, à Mulungu. Deux délégués des quatre sites de production de semences de pomme de terre visités sont invités au grand rendez-vous pour atterrir dans un climat apaisé avec leurs collègues visiteurs pour analyser la chaine de la semence. Arrivé ce matin à l’INERA, le directeur a officiellement ouvert la séance par une présentation où il a brièvement parlé de l’INERA. Créé en 1926, l’INERA dispose de 335 agents dont 50 chercheurs, 160 techniciens et d’autres personnels administratifs. Le centre développe dix programmes de recherche y compris pour la pomme de terre. Avec l’apport des différents partenaires, il essaye de tenir car l’état ne supporte que les salaires des agents alors que le fonctionnement pèse lourdement sur le centre. Le directeur a insisté que la pomme de terre est une culture d’intérêt, raison pour laquelle INERA tient à la développer comme programme particulier.
La délégation a été orientée dans un champ semencier d’un agent de l’INERA d’une dimension de 15 ares où il a mis 200 kg de la variété Mabondo sans l’application de l’engrais chimique ni organique avec comme argument que c’est par manque de moyen mais aussi le sol est naturellement volcanique avec beaucoup de fertilité. Il a dit qu’il compte récolter au moins 1500 kg. Il a expliqué en détail comment procéder au défanage de la culture lorsque celle-ci est atteinte de maladie. A ce niveau, il faut arracher la tige en plaçant les deux jambes aux alentours de la tige afin de la sortir sans enlever les tubercules dans le sol cela pour que les pucerons ne puissent pas propager la maladie. Au sujet de la variété qui produit beaucoup dans cette zone, il a répondu en disant que le Mabondo n’a pas jusque-là des concurrents.
Au sujet de l’analyse de la chaine de valeur, deux maillons ont été identifiés notamment la production et la commercialisation. La production de semence a été identifiée comme maillon faible de la chaine et pour cela il faut une sélection de cinq producteurs spécialisés dans la production des semences dans chaque organisation qui peuvent obtenir de la semence de qualité par le centre de recherche, contrôlé et certifié par le service spécialisé (Senasem : service national de semence). Au niveau du maillon de commercialisation, le circuit de commercialisation n’est pas encore structuré. Cependant, il a été proposé de créer un cadre où tous les acteurs de la chaine peuvent se rencontrer pour discuter d’une marge de bénéfice de chacun par rapport à son rôle.
L’évaluation a suivi les travaux en groupe où chaque participant était invité à donner deux éléments qui l’a marqué et ce qui ne l’a pas marqué au cours de l’atelier durant les cinq jours.
Ainsi, la journée a été clôturée par un cocktail au Guesthouse de l’INERA vers 16h00.
