Jour 2 de l'atelier Semences de Pommes de terre: les techniques de production

18-03-2014 C'est a partir de 8 heures du matin que la delegation des participants a l'atelier de formation des semenciers de pomme de terre a quitte Bukavu a bord d'un cortege de trois vehicules vers la cooperative COOMALU, une jeune cooperative de deux ans, membre de l'UPDI. Suivez l'histoire faite par Olivier sur les enseignements pratiques aux semenciers des Organisations Paysannes des Grands Lacs et leurs facilitateurs neerlandais, experts en la matiere.

A Ludaha dans le village de Cirhangiro en groupement de Cirunga, la délégation a visité le champ du pasteur Joseph KALUMUNA BAHOGWERE. Le pasteur a retardé la récolte de pomme de terre de consommation uniquement pour la circonstance. Le modérateur lui a accordé la parole afin qu'il explique tout le parcours de son travail du fauchage à la récolte jusqu’au stockage. Des questions de débat sont venues nombreuses pour l’enrichissement de la rencontre.

A travers des exemples très pratiques, Monsieur Sanders a tiré du sol trois tiges de pomme de terre avec la différence du nombre de tubercules pour faire l’objet de débat entre participants. La première tige contenait 6 tubercules, la deuxième 14 tubercules et la troisième 9 tubercules, toutes de différents calibrage. La question aux participants était de savoir le pourquoi de cette différence entre le calibrage, nombre de tubercules, ainsi que les endroits où la pomme de terre n’a pas bien poussé. Monsieur KALUMUNA s’est bien expliqué et les participants l’ont complété avec des enrichissements. D’après les participants cette situation s’explique par plusieurs facteurs notamment : le retard dans le traitement des maladies par les produits phytosanitaires ainsi que le non respects du nombre de traitements, dans le buttage, il y a également la qualité du sol (sol avec beaucoup d’acides), bref le non-respect du calendrier agricole avec des techniques y afférentes. Les participants recommandent le traitement de NPK 17-17-17 en associant le DAP à la place de l’Urée pour palier à l’insuffisance de phosphore et favoriser le rendement avec des gros tubercules. S’agissant des écartements entre les lignes et sur les lignes, les participants ont recommandé 40 cm sur les lignes et 80 cm entre les lignes. Il a été également conseillé de peser les pourritures avant de les jeter pour savoir la quantité perdue et calculer le taux de pourriture par hectare.

Au sujet du rendement, Monsieur KALUMUNA l’a estimé à moins de 12 tonnes à l’hectare. Ce rendement a presque étonné tout le monde. Pour le délégué du Rwanda, cela dépend de la variété. Une tige de Kirundo peut donner 30 à 40 tubercules aboutissant à plus de 18 tonnes de rendement à l’hectare. Mais généralement, le rendement par tige peut être évalué entre le 3 à 5 kilos de pomme de terre.

Pour Monsieur Sander, il explique l’expérience du Pays-Bas où ils ont leurs variétés dont une tige peut donner entre 10 à 15 kilos soit un rendement qui varie entre 40 à 60 tonnes par hectare. Pour la production de la semence le rôle des institutions de recherche ainsi que des services spécialisés dans la certification de semence est d’une importance capitale. Cela a été démontré unanimement par tous les participants. C’est sous une pluie torrentielle que nous avons clôturé la journée pour entamer le voyage de retour avec des glissements exagérés de la route.   


Share this article:

Address

Jansbuitensingel 7
6811 AA Arnhem
The Netherlands

+31 (0)26 44 55 445
agriterra@agriterra.org